Dimitri Schostakovitch (1906-1975), est issu d’une famille d’origine polonaise qui a toujours été liée à la vie politique de son époque. Après un début de carrière fulgurant, il ne tarde pas, sous le régime stalinien, à être accusé de « pluralisme » et de « formalisme ». Tantôt encensé, tantôt mis au banc des accusés, ce grand symphoniste reste, par sa musique, un témoin privilégié de l’histoire de l’URSS du XXè siècle.                                                                                                                          Mstislav Rostropovitch (1927-2007), élève du précédent, a su, comme virtuose, susciter de nombreuses créations contemporaines afin d’enrichir le répertoire du violoncelle qu’il jugeait insuffisant au regard de celui du violon. Comme musicien engagé pour les causes humanitaires, comme soutien aux opposants au régime soviétique, il se voit déchu de sa nationalité soviétique en 1978. Réhabilité par Mikhaïl Gorbatchev en 1990, il s’implique dans la vie politique de son pays auprès de Boris Eltsine et de Vladimir Poutine sans pour autant négliger sa carrière internationale de violoncelliste, chef d’orchestre et de compositeur à laquelle il met un terme en 2005.                             Après avoir évoqué le violoncelle, nous nous intéresserons à l’orgue. Cet instrument né à Alexandrie au –II° siècle, accompagne l’histoire de la musique jusqu’à nos jours. Un répertoire nous conduisant de l’ère baroque à nos jours nous permet de découvrir peu à peu les différents « organes » constitutifs de cet instrument, les catégories et formes des « tuyaux » qui déterminent la sonorité, ainsi que les diverses familles de « jeux » qui définissent le timbre de chaque orgue. Ce voyage au cœur de l’orgue nous invite à résonner à cet instrument de musique qui, pour Paul Claudel, est préposé au dégagement d’une atmosphère sonore, […] imprègne l’espace d’un son […], donne expression à ce qui dure plutôt qu’à ce qui passe [et] aménage le continu.                                            Après avoir étudié au printemps Fanny Hensel-Mendelssohn nous nous intéressons au destin et à l’œuvre d’une autre compositrice du XIXe siècle : Clara Schumann-Wieck (1819-1896). Après avoir été l’ambassadrice de la méthode d’enseignement pianistique de son père Friedrich Wieck, elle élargit sa culture musicale auprès de son époux Robert Schumann. A la mort de Robert, Clara cesse de composer pour se consacrer à sa carrière de pianiste et de professeur(e).                                        Pour finir, nous évoquerons ce que nous appelons en Allemagne l’Empfindsamkeit (ère du « sentimentalisme » ou de la « sensibilité ») qui s’étend à peu près de 1740 à 1770. Ce courant est dominé en Europe par les quatre fils de Jean-Sébastien Bach, à savoir Wilhelm Friedmann Bach (1710-1784), Carl Philipp Emmanuel (1714-1788) - qui contribue en particulier à codifier la « Sonate bi thématique » - Johann Christoph Friedrich Bach (1732-1795) et Johann Christian Bach (1735-1782).

 Les mardis 14 et 28 septembre, 12 et 19 octobre, 9 et 23 novembre et 7 décembre 2021 à 14h.

 Salle Europe, parvis de l’Hôtel de Ville, Enghien les Bains.

 Par Gérard Sutton, Historien de la musique et de la danse.

 Prix du cycle : 77€.